Un vaccin contre le Covid-19 testé en Afrique ? Retour sur une polémique née sur les réseaux sociaux

Cartographie resserrée des 5 500 comptes les plus influents (selon le filtre statistique Eigenvector centrality), classée et regroupée par proximité conversationnelle et relationnelle (Modularité) .

Le 1er avril dernier, le chercheur français Camille Locht, qui officie à l’INSERM, et le médecin Jean-Paul Mira de l’hôpital Cochin échangeaient sur la chaîne d’information continue LCI au sujet du développement de méthodes médicales pour lutter contre la crise du Covid-19. Sur un ton qu’il qualifie de “provocateur”, Jean-Paul Mira y propose de tester des vaccins sur le continent africain et des populations fragiles “comme cela a pu être fait sur des prostituées” il y a quelques années. Camille Locht abonde dans ce sens et affirme qu’un appel d’offre va être émis auquel l’INSERM répondra très certainement. Ces quelques minutes de discussion ne sont pas passées inaperçues et ont suscité une vague massive d’indignation sur les réseaux sociaux, portée par des internautes africains et issus de la diaspora. Cet événement constitue certainement l’une des premières polémiques d’ampleur mondiale sur les réseaux sociaux concernant un sujet médical et sanitaire en Afrique.

Afriques Connectées a analysé l’ensemble des réactions et publications sur Twitter et sur Facebook provenant de cette polémique a été collecté entre le 1er et le 9 avril, avec l’aide de la plateforme Visibrain.

Chronologie de la polémique

  • Fin mars : les vaccins font l’objet d’un bruit de fond critique sur les intérêts de lobby pharmaceutique en Afrique. Il est un des ressorts du discours anti-impérialiste en ligne. En témoigne les critiques sur la volonté de la fondation Bill Gates de développer des vaccins pour l’Afrique.
  • 1er avril : diffusion de l’émission de LCI à l’antenne. Premiers extraits de l’émission, filmés au smartphone, publiés sur Twitter.
  • 2 avril : début de la polémique sur Twitter avec 60 000 tweets postés, mobilisation des stars du football et de la musique, lancement de la pétition Change.org, relayée par Booba, et publication d’un communiqué par l’INSERM pour démentir les allégations et contrer les critiques exprimées
  • 3 avril : pic de visibilité sur Twitter et sur Facebook, l’INSERM publie les excuses de son chercheur Camille Locht
  • À partir du 4 avril : visibilité résiduelle décroissante

Sur les réseaux sociaux, une mobilisation rapide et d’ampleur

Au total, on dénombre près de 210 000 tweets et retweets postés par plus de 120 000 comptes entre le 1er avril et le 9 avril, générant 430 millions d’impressions potentielles.

L’ampleur de la crise est due à deux facteurs concomitants :

  • la proportion d’internautes ayant posté un tweet, et pas simplement effectué des RT, est très importante : elle concerne plus d’un internaute sur quatre (21 427 au total)
  • le volume de RT est conséquent, on en dénombre pas moins de 180 000, ce qui a permis à la polémique de s’exporter largement au-delà du noyau d’acteurs ayant pris la parole sur le sujet sur le réseau.

Donnée intéressante : le nombre de vidéos postées nativement dans un tweet. Preuve de l’emballement de la polémique, 80% de ces vidéos ont été postées entre le 3 et le 7 avril, offrant un second souffle à la crise née avec les premières publications de l’extrait vidéo de LCI. L’existence du support vidéo (et les captures d’écran rendues possibles) permet de fixer l’événement de façon tangible et favorise les reprises et les partages.

Côté Facebook, si le sujet a atteint un nombre très conséquent de profils (plus de 260 millions d’impressions), il a également suscité une forte activité : en atteste le nombre d’interactions générées par les 1 710 posts analysés. En moyenne, chaque post a ainsi été liké, commenté et partagé plus de 2 300 fois.

Analyse communautaire de la polémique

Plus de 90 000 comptes Twitter collectés, 44 000 comptes dont les relations conversationnelles sont cartographiées. La taille des noeuds (comptes) est proportionnelle à leur influence au sein du réseau de conversation (filtre statistique d’autorité eigenvector centrality). Les noeuds ont été répartis par proximité conversationnelle et relationnelle via le filtre statistique de Modularité (code couleur). Ces relations n’existent qu’à partir des tweets récupérés ici et non pas d’un historique relationnel. Chaque couleur représente une communauté.

Les stars internationales, leviers de la médiatisation

Le rappeur Booba a été la première star internationale à relayer la vidéo LCI dans la nuit du 1er au 2 avril. Booba figure également parmi les premiers relais d’ampleur d’une pétition hébergée sur la plateforme Change.org. Cette pétition est le lien le plus partagé sur Twitter (8 753 partages sur la période), elle comptabilise plus de 130 000 signatures.

Booba a été rejoint par d’autres artistes comme Dosseh, Kaaris, Rohff, Fary, mais aussi par des footballeurs comme Didier Drogba, Demba Ba, Olivier Dacourt.

En suscitant des milliers de RT et de likes, ces comptes ont joué le véritable rôle d’amplificateur de la polémique en élargissant la propagation du contenu décrié à une audience considérable, grand public, pas nécessairement politisée ou coutumière de ce genre de sujet. De plus, les communautés en ligne de ces sportifs et artistes s’étendent en Afrique comme en France.

Publié le 2 avril, l’article de l’Equipe sur l’indignation du footballeur camerounais Samuel Eto’o sur Facebook est la publication la plus relayée sur Twitter avec plus de 2 100 partages. C’est elle qui suscite, dans une mesure importante, la vague de reprises par les médias généralistes francophones.

Une disparité d’acteurs mobilisés à divers niveaux

L’ampleur de la polémique et sa dangerosité en pleine crise sanitaire mondiale ont alerté l’Organisation mondiale de la Santé. C’est par la voix de son Directeur général, Dr Tedros, que les “propos racistes” du chercheur et du médecin français sur LCI ont été condamnés par l’OMS. Cette prise de parole explique la mobilisation et les interpellations des comptes institutionnels internationaux (@WHO, @onuinfo), mais aussi d’Emmanuel Macron qui évoque sa discussion avec Dr Tedros sur la situation en Afrique.

Malgré le nombre important d’articles publiés et partagés sur Twitter, plus de 7 600, l’influence des médias s’avère réduite dans la crise en ligne. La majeure partie des articles ont été publiés le 4 avril, soit le lendemain des pics de visibilité sur les réseaux sociaux. RFI et France Info sont les articles les plus RT sur Twitter, le premier sur les excuses du chercheur de l’Inserm, le second sur la réaction de l’OMS.

Les militants panafricanistes et anti-impérialistes connus des réseaux sociaux comme Kemi Seba et Nathalie Yamb suscitent de forts taux d’engagement sans pour autant faire porter leur voix au delà de leur communauté classique. La sociologue Kaoutar Harchi suscite plus de 5 000 RT et 7 000 likes en dénonçant le manque de considération pour les “corps féminins racisés”.

Le cas de la communauté sénégalaise sur Twitter

Si le Président sénégalais Macky Sall n’a pas réagi à la polémique des vaccins sur son compte Twitter, son tweet du 2 avril posté à la suite de sa conversation avec E. Macron sur les mesures conjointes à mettre en place pour lutter contre le Covid-19 en Afrique a été, lui, abondamment commenté par la communauté de twittos sénégalais (#Kebetu). Très active sur Twitter, celle-ci a interpellé Macky Sall sur la question des vaccins, l’enjoignant à refuser tout test sur le territoire sénégalais.

Par ailleurs, le Ministre de la santé du Sénégal, @abdioufsarr, a tweeté la vidéo de sa déclaration sur le sujet lors d’un échange télévisé sur la chaîne ITV Sénégal, le 3 avril.

Son tweet, affirmant que “l’Afrique n’est le dépotoir de personne”, est le 4ème tweet le plus retweeté au Sénégal.

La cartographie illustre le fait qu’Abdioulaye Diouf Sarr fait le lien entre la communauté #Kebetu et des comptes suivis par la diaspora comme @diasporamediaof, très actif sur cette polémique. Ces comptes de la diaspora présentent également une forte proximité avec des comptes de sportifs et artistes ayant amplifié la crise comme @ndiayegaindesn.

Une polémique qui a atteint les plus hauts sommets

Partie d’une séquence télévisée sur une chaîne française, la crise a enflé sur Twitter avant d’atteindre les plus hauts niveaux. Plusieurs Présidences et Président africains ont réagi à la polémique directement sur leurs compte Twitter, tout comme le Directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé.

À noter : le Président français a réagi à la polémique le 15 avril sur l’antenne de RFI pour dénoncer les “propos inconséquents” des deux chercheurs français.

Un public large touché par des stars populaires sur Facebook

Sur Facebook, les artistes africains dont les popularités nationales et continentales ne sont plus à développer se sont massivement mobilisés via leur page officielle.

Bien que les posts les plus relayés et partagés proviennent des footballeurs à la notoriété intercontinentale Samuel Eto’o et Didier Drogba, la mobilisation des artistes africains a permis d’ouvrir la visibilité de la polémique à une audience africaine large et plus populaire que sur Twitter. Parmi les plus engageants sur le sujet, les acteurs/producteurs ivoiriens Michel Gohou et Guy Kalou Emile, du chanteur Alpha Blondy et le chanteur congolais Koffi Olomide.

A l’instar des comptes des personnalités, des pages d’actualités, culturelles ou activistes très populaires, comme First Mag, “Musiciens chrétiens congolais” ou “La ligue de défense noire africaine” ont amplifié la visibilité de la polémique et ont suscité des taux d’engagement très élevés.

Sans surprise, les internautes expriment leur indignation en commentaires des articles de RFI ou encore du Parisien qui figurent parmi les publications médias les plus engageantes.

Profils des acteurs de la diffusion

Une propagation portée par deux types de profils

Deux types de profils ont porté la propagation de la polémique, chacun ayant eu un rôle précis dans la propagation :

Répartition des comptes ayant été actifs sur Twitter au sujet de la polémique, par nombre de followers
  • Les petits comptes, suivis par moins de 500 followers, représentent la masse de la mobilisation citoyenne : ils ont été très actifs autour de la polémique — ils sont les auteurs de 70% des tweets, mais n’ont généré qu’une très faible visibilité sur le réseau social
  • Les stars du sport et de la musique, dont les comptes dénombrent plus de 100 000 followers, ont permis deux choses : le déclenchement des reprises médiatiques de la polémique dès lors qu’elles s’en sont emparées, ainsi que l’ouverture et l’élargissement de la polémique au grand public qui les suit massivement sur Twitter.
Répartition des impressions générées par les comptes, par nombre de followers

Peu nombreuses parmi l’ensemble des comptes (elles représentent à peine 0,13% de l’ensemble des comptes), ces personnalités ont généré plus de la moitié des impressions liées à la crise. Leurs comptes, extrêmement suivis, ont ainsi étendu la visibilité de la polémique à des internautes peu politisés ou peu militants. Elles ont été soutenues par les micro-influenceurs et influenceurs, suivis par 5 000 à 50 000 followers, qui via leurs réseaux denses, actifs et connectés ont permis de déclencher une véritable mobilisation revendicatrice. Certains des tweets les plus retweetés (@__realea, @DidiBabeee) ont été postés par des comptes ne comptant qu’environ 1000 abonnés, preuve de la force de cette mobilisation revendicatrice.

Grand public et militants, en France et en Afrique

Les intérêts renseignés dans les biographies des comptes ayant réagi aux propos de Camille Locht et Jean-Paul Mira nous donnent à voir le type de public mobilisé tout au long de la polémique. On retrouve une forte prévalence des termes liés au sport et à la culture, matérialisant l’influence des stars de ces deux domaines dans la propagation de la crise sur le réseau social auprès de profils peu politisés.

La communauté de comptes militants, liée au champ lexical de la politique, étant de son côté activée par les comptes des micro-influenceurs et influenceurs.

La question de la profession des internautes semble également s’éclaircir au regard de leurs intérêts, une large partie d’entre eux faisant état de leur métier dans leur biographie. À noter une forte proportion de métiers liés à la communication et au digital, proportion relativement courante sur Twitter.

Par ailleurs, 26% des comptes ayant pris part à la polémique sur Twitter sont localisés en France, et notamment en Ile-de-France, où la diaspora africaine est très présente. Il s’agit du pays le plus représenté parmi les internautes, loin devant la Côte d’Ivoire (2%), la Belgique (1,9%) et le Sénégal (1,7%). Sur Facebook, l’écart entre la France (21%) avec le second pays le plus mobilisé, la Côte d’Ivoire (10,39%), est plus réduit que sur Twitter. Le Sénégal, troisième à 10%, devance le Cameroun à 5 % puis une multitude de pays africains de la sous-région et enfin d’Afrique centrale.

Cette répartition s’explique en partie par la notoriété transcontinentale des stars du football et de la musique qui se sont emparées de la polémique, au-delà du fait que la polémique est née en France à la suite de propos tenus par des chercheurs français.

Plusieurs profils africains issus des médias et du monde de la communication ont été prompts à s’emparer de la polémique.

Connectés et influents, ces micro-influenceurs et influenceurs du secteur ont pu rapidement activer leurs réseaux composés de Key Opinion Leaders.

Analyse des conversations

1 300 hashtags ont été utilisés au sein des 210 000 tweets du corpus analysé. Nous les avons cartographiés pour faire apparaître les liens entre eux.

En bleu ciel, on retrouve des hashtags des pays associés aux principaux hashtags relatifs à la pandémie, et à la réaction de l’OMS, dans une plus faible mesure.

Représentée en violet, une partie non négligeable des conversations est axée sur la République Démocratique du Congo, qui s’était déclarée favorable à une campagne de vaccination de ses habitants, avant de se dédire face à l’ampleur de la polémique. Plusieurs termes et hashtags font référence pèle mèle à la dimension coloniale, la médecine coloniale, le BigPharma ou le racisme.

Portée par le rappeur Kaaris, l’expression “rats de laboratoire” jouit d’une forte visibilité. La référence aux animaux fait également partie des plus récurrentes.

À noter : absence de hashtag mobilisateur dans les conversations francophones, contrairement au hashtag #AfricansAreNotGuineaPigs utilisé par les anglophones.

Sur Facebook, la colère prédomine

Colère, méfiance et rejet sont les trois registres principaux des réactions sur Facebook.

Les hashtags les plus utilisés dans les publications publiques relatives à cette crise sont, outre ceux contextuels (coronavirus, vaccin, LCI…), de l’ordre de l’opposition (“Y en a marre”, qui est également un mouvement de la société civile au Sénégal, “pas de vaccin en Afrique”, “l’Afrique n’est pas un laboratoire”) et de dénonciation du racisme de la France vis-à-vis des Africains, vis-à-vis des Africains globalement.

Le terme “masque”, présent dans 10 % des publications, est utilisé pour mettre en exergue l’ambivalence attribuée à la France : celle-ci ne dispose pas de masques en nombre suffisant pour protéger sa population mais aurait pour priorité de protéger les populations africaines. Le mot “complot” est également récurrent, présent dans 6 % des publications.

Fait marquant : le deuxième emoji de réaction le plus utilisé sur les posts Facebook analysés est celui de la colère, à hauteur de quasi 10%, un chiffre élevé. Si le like classique est polysémique, l’emoji colère ne laisse que peu de doute quant au sentiment exprimé par les internautes l’ayant utilisé.

Les fake news à l’assaut des contenus

Le traitement médiatique de la polémique, s’il s’est focalisé sur les propos tenus par les deux médecins et les différentes réactions qui en ont découlé, a également abordé un volet plus global de lutte contre les fake news.

Qu’il s’agisse d’articles répondant à des sollicitations de lecteurs (à l’instar du travail fait par AFP Factuel) ou de contenus dédiés (comme cette vidéo d’AJ+ au sujet de l’historique des tests effectués en Afrique), les médias ont été nombreux à traiter le sujet sous l’angle de la lutte contre la désinformation.

La polémique analysée ici est née sur un terreau déjà propice à la propagation de fake news dans le domaine sanitaire et médical. Le sujet des vaccins, testés ou commercialisés par des Occidentaux en Afrique, cristallise un bruit de fond constant depuis le début de l’apparition de la pandémie (cf les complots apparus il y a quelques jours), mais qui remonte en réalité à plusieurs années.

Il s’agit d’un marronnier de la désinformation sur les réseaux sociaux, qui s’appuie comme toute bonne fake news sur les ressorts de la peur et du complot et sur des faits avérés, citons par exemple ce témoignage issu d’un documentaire de Planète + affirmant que les Etats-Unis ont inoculé volontairement le virus du SIDA en Afrique et cet article du Monde Diplomatique de juin 2005 intitulé L’Afrique, cobaye de Big Pharma qui ont tous deux ressurgi après l’éclatement de la crise .

L’humour au service de l’indignation

Les 5 plus beaux pays africains où tester nos futurs vaccins”, “Plusieurs pays africains vont lancer en Europe des essais de traitement contre le racisme”, dès le 3 avril Le Gorafi, site d’information satirique français, publie un article évoquant la polémique, partagé plus de 300 fois sur Twitter.

Son deuxième article sur le sujet suscite lui aussi un engagement important sur les réseaux sociaux, notamment de la part d’internautes africains.

En complément de la satire, le registre de l’ironie est également utilisé par les internautes pour dénoncer et tourner en dérision les propos des deux chercheurs en mettant en parallèle les tests dont ils discutent et ceux pratiqués sur les animaux, suscitant eux une indignation large.

Et côté anglophone ?

Initialement francophone, la crise s’est rapidement exportée dans les régions anglophones, en Occident comme en Afrique. Côté anglophone, le volume de la polémique s’établit à un peu plus de 190 000 tweets publiés entre le 1er et le 8 avril.

Le schéma de propagation de la crise y est identique, avec un retard de deux jours.

Ici aussi, de nombreuses personnalités, qu’elles soient Africaines ou issues de la diaspora, issues du monde du sport ou de la culture ont permis d’attirer l’attention des médias grâce à leur notoriété. Il convient toutefois de noter qu’il s’agit principalement de personnalités francophones qui ont relayé le sujet à des publics anglophones, à l’instar de Didier Drogba qui, par des tweets publiés en anglais, a été le premier à étendre la polémique au-delà des frontières de la Francophonie.

La visibilité médiatique est également portée par des personnalités francophones, relevons par exemple l’article rédigé par Rokhaya Diallo et publié dans le Washington Post.

Plusieurs stars anglophones prennent ensuite son relai en s’emparant du sujet pour dénoncer vivement les propos tenus par les deux chercheurs français mais également, de manière plus globale, la position de l’Occident vis-à-vis de l’Afrique.

L’acteur et producteur britannico-nigérian John Boyega a par exemple posté un tweet ayant suscité plus de 150K RT.

Notons également ce tweet, retweeté plus de 13K fois, qui relaie une vidéo publiée initialement sur Tik Tok pour dénoncer les propos des chercheurs, signe que la polémique a fait le tour des réseaux sociaux autant qu’elle a fait le tour du monde.

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