Au Nigeria, la suspension de Twitter dénoncée comme « un moyen de bâillonner les médias »

La suspension de Twitter, puis l’ordre du gouvernement aux médias audiovisuels de supprimer leur compte dans un geste « patriotique », a profondément choqué le Nigeria, pays jeune, très connecté, où ce réseau social est un important outil de contestation sociale. Plus de 120 millions de Nigérians ont aujourd’hui accès à Internet et près de 20 % d’entre eux, soit 40 millions de personnes, disent avoir un compte Twitter, selon le cabinet d’études statistiques NOI Polls, basé à Lagos.

Ce chiffre extrêmement élevé – la France ne compte par exemple que 8 millions d’abonnés – s’explique notamment « par sa population nombreuse et jeune, mais aussi par le poids de sa diaspora, aux Etats-Unis notamment, ou par la notoriété mondiale des stars nigérianes » du cinéma ou de la musique afropop, analyse pour l’AFP Manon Fouriscot, experte de l’usage des réseaux sociaux en Afrique et cofondatrice d’Afriques Connectées.


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